Suite du séjour à San Pedro

Nous sommes au cœur de la
civilisation atacumène, avec de chaque côté de la piste des cultures
en terrasses, abandonnées ou vivaces, inspirées des techniques incas.
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L'eau qui descend des volcans
est canalisée pour favoriser l'irrigation.Les 40 habitants de Socaire,
peuvent ainsi cultiver au cœur de ce désert, du mais, du blé, des pommes
de terre, des fèves et autres céréales natives comme la quinoa. |
La piste se faufile
au travers des champs de lave pour atteindre au-delà de 4 000 mètres
des lagunes magnifiques dont le bleu pétant rompt la monotonie rocailleuse
de ces terres inhumaines. Ce bleu intense est
ceinturé d'une écharpe blanche de sel et d'une végétation de touffes
jaunâtres qui donnent à ce tableau, si vous ajoutez en fond les volcans
enneigés, une lumière et une couleur que plus d'un élève des beaux-arts
aimerait pouvoir restituer.
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Les routards qui nous accompagnent
sont plutôt discrets, sympas et intéressants. Les Bavarois ont un tel
accent qu'il est hors de question que mes vagues réminiscences de la langue
germaine me soient d'un quelconque secours. Les Bavarois et les Anglais
baragouinent si peu le castillan, que Martine est désignée unanimement
traductrice officielle des propos de notre guide. |
Travail peu éreintant
car celui-ci consacre l'essentiel de son discours à sa petite fiancée,
nous ignorant franchement. Une langue hybride franco-anglo-castillane
s'impose naturellement. Arrosée de pisco sour, le soir, elle frise la
perfection, l'espéranto nouveau. Le lendemain
samedi, le soroche nous maintient au lit, à moins que ce ne soit uniquement
le pisco, ou plus simplement une douce léthargie. L'après-midi je file
quand même à Calama réserver deux billets de train pour Uyuni en Bolivie
et retirer un peu d'argent.

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Pedro 
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