Notre chauffeur-guide nous indique une piscine naturelle
d'eau chaude, située à plus d'un kilomètre de là. Vingt minutes plus
tard, deux êtres étranges, roses comme des flamants, plongent avec délice,
dans une eau à 40°C, à 4 500 mètres d'altitude.

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Cet isolement dans une nature
aussi impressionnante me fiche presque la trouille. Notre nudité, notre
abandon, nous ramènent à ce que nous sommes : peu de chose. Mais en
même temps, c'est comme si tout à coup, on devenait le centre du monde.
Toute la nature nous regarde, nous admire, nous encourage, et se met
à notre service. Nous nous sentons à la fois petits et grands, humbles
et fiers, exhibant tétons et zizi au plus haut des cieux. Difficile
de s'arracher à nos jeux aquatiques. Nous reprenons pendant quelques
heures la même route qu'à l'aller, puis enchaînons les pistes rocailleuses
sur lesquelles le 4x4 souffre terriblement.

Nous traversons le salar de Chiguana que nous avions
déjà traversé en train en arrivant du Chili.
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