A 8h45 nous posons nos fesses sur le radeau
de balsa, large comme un cabiai (un mètre) et long comme l'anaconda (huit
mètres). Et puis basta ! nous n'avons plus qu'à nous laisser porter par
le courant. |
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Oscar, lui, reste debout, à l'avant du frêle
esquif, les pieds noyés, en vigile attentif, et cet ex-roi du coupe-coupe
se métamorphose soudain en king de la pigouille, à rendre jaloux les papys
du marais poitevin. |
D'accord, le Tuichi ce n'est pas
le Zambèse, mais Juan n'est guère à la fête à la gouverne. Il perd sa
pigouille de bambou dans un rapide plus tumultueux, pendant qu'Oscar
maintient, parfois sans élégance aucune, une posture verticale rendue
acrobatique par les remous qui ruissellent sur ces rondins de balsa.
Un poco de adventura ! Dans
le silence pur, vierge, de ce voyage authentique, s'entrechoquent les
seuls cris de la faune ornithologique.
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Huit heures de voyage silencieux. La tête
tourneboulée par les méandres du rio, nous retrouvons le campamento de
Santa Rosa vers dix huit heures.Nous garderons un souvenir ému de Oscar
et Juan, bourrus comme des boliviens, mais d'une simplicité touchante
que leur incroyable efficacité et leurs attentions pleines de sollicitude
et de générosité, mettaient toujours en valeur. Des êtres humains, vrais,
honnêtes et fiers, qui marqueront à jamais nos souvenirs. |
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Mais d'autres
aventures nous attendent...
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