Le lendemain matin, le ciel pleure comme une fontaine d'être trop gris, le Piper se meurt sur le tarmac de la ville aux rats, ne décolle pas, ne vient pas. Nous patientons. Vers neuf heures, la pluie se transforme en crachin puis en palpable humidité. Piper décolle, Piper arrive, Piper sauveur. Nous survolons quelques minutes plus tard la purée primaire, et sur cette canopée céleste, tout ensoleillée, nous fêtons au Piper (Heidsick !!) notre première année de mariage, à 9h50 précises, décalage horaire incluido. Notre pilote est sérieux, le GPS précis. On sort de la poix au-dessus de l'airport et on se caoutchoute dans la ville aux rats. Ne jamais boire les saintes écritures touristiques comme paroles d'Evangiles. La ville est propre, plutôt agréable, sans prétention, vivante et douce comme une grande ville de province. La grève est ici moins suivie. Des bus circulent dans la péninsule de Santa Elena. Soit, nous irons là où la grève nous mène. Le temps est toujours aussi gris, gris clair, presque blanc, enfin blanc foncé. Deux heures de bus vers Santa Elena puis trois heures vers Puerto Lopez, assis dans l'allée centrale sur un sac de concombres et de fenouils, bénis par les sacro-saintes décalcos de Jesus-Christo el Corazon. | ||