Arrivés à Cuzco, nous entamons, avec ceux
qui ne sont pas encore tombés malades, une longue soirée entre les restos,
bars et boîtes de la ville pour fêter notre belle conquête du Machu Picchu.
Veni, vidi, vici ! ! |
Du coup, en soirée, je me laisse
entraîner seul dans une soirée identique à la précédente, pour rentrer
une fois de plus à l'aube, la tête prisonnière des vapeurs de Cuba Libre.
Merde, nous ne sommes plus tout jeunes. La sanction est immédiate. 38,6°C
de fièvre au réveil. Terrassé. Infection ORL. Cela dure trois jours
pendant lesquels nous communiquons par quinte de toux et grasses moucheries.
Nous nous ennuyons à mourir dans nos lits, alternant suées et grelottements.
Avec ces aventures médico-dramatiques, nous avons raté la grande fête
Inca du 24 Juin, l'Inti Raymi.

Correspondant au solstice d'hiver,
date à laquelle le soleil est le plus éloigné de cette partie de terre,
la fête célébrée à l'origine par les Incas avait pour fonction de rappeler
vers eux l'astre vénéré. C'est aujourd'hui encore une grande attraction,
sûrement trop statique, et qui n'a plus grand chose de festif. Cuzco
nous avait été décrite comme un repaire d'insécurité. Jamais nous ne
le ressentîmes. Le plus grand risque, en vérité, c'est de prendre une
coulée de peinture blanche sur la cabeza, car dans les jours qui précèdent
l'Inti Raymi, les cuzqueños sont contraints de faire peau neuve à leur
maison. La ville est déclarée Patrimoine Mondial de l'Humanité, cela
s'entretient. Après deux jours de convalescence, la toux devient rauque,
la fièvre baisse, l'appétit revient, bref, nous sommes bientôt prêts
à quitter Cuzco.

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