Le 8 janvier, un oiseau tout bleu, bien plus massif et imposant que ses ancêtres de l'aéropostale, s'envole de bon matin à destination de Santiago de Chile. Nous sommes à son bord. La côte atlantique file sous le fuselage. La France évanescente se couche vers l'Orient. Nous nous endormons.

Martine se réveille bien plus tard face à la barre des Andes. L'avion perd de l'altitude et cette herse panaméricaine nous apparaît soudain infranchissable. Mais tout s'arrange. Les réacteurs crachotent courageusement leurs turbulences blanchâtres au dessus des neiges éternelles de l'Amérique Latine et l'oiseau bleu frôle les sommets mythiques, comme soumis à un état de sustentation magique qui protège notre voyage et nos noces nomades.

Quelques minutes plus tard les Andes elles aussi sont dans notre dos. Au pied des montagnes, les lampions de la capitale chilienne s'enflamment pour accueillir l'oiseau bleu et ses amoureux.

- " Martine, cette fois je pense que notre voyage de noces commence vraiment.

- Oui, et moi j'en suis sûre ! Déclarons le bal ouvert et invite moi à danser… ".

Ce que je fais aussitôt. L'oiseau se pose sur la piste de danse et toutes les fanfares du continent claironnent leurs rythmes latinos. Mais diantre ! Savons-nous vraiment danser ?

   
 
   
 
   
 
Intro précédente.................. Réagir à ce récit ............Intro suivante

 

 

Lire en musique
Etape précédente.................. Réagir à ce récit ............Etape suivante
Votez !