Montevideo est une ville plus authentique, plus calme,
moins arrogante que Buenos Aires, le comportement général de la population
moins agressif. Nous sortons du bus qui nous dépose au centre ville,
lourdement chargés.
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Désormais,
la doudoune, la polaire et les grosses chaussures ont pris leurs quartiers
d'hiver au fond du sac à dos, pesant encore un peu plus sur le bas des
reins. Il fait 25 degrés le soir. |
J'apprécie
la coupe rafraîchissante qu'un vieux coiffeur rétro de Buenos Aires a
réalisée avec soin. Un type à l'haleine vinaigrée qui fait commerce de
la pêche aux touristes pour le compte des hôtels de la ville, nous guide
à l'hôtel Rex de son bon pas d'asthmatique. La moneda por la cervezita
, et notre type s'en retourne à son labeur ingrat. Le touriste se fait
rare en cette période. La saison estivale est terminée. Les Argentins
ont regagné leurs verts pâturages et le banc des écoles. De touristes
européens, point de trace. Le lendemain, nous flânons un peu dans la ciudad
vieja , déserte ce dimanche. Cette capitale est moins active que Montargis
un dimanche après midi. De Montargis à Montevideo, le monde se ressemble.
En ce jour de repos dominical, seuls les curés et les stades prennent
leurs bains de foule. Les mouches bleues et vertes accompagnent la salade
que nous dégustons sous les zzzz zzz et les battements d'ailes, plaza
de la constitucion. |
Le soir nous
dînons petitement. Les finances ont bien souffert depuis trois semaines,
indexées qu'elles étaient au coût de la vie argentine. Nous décidons de
lever un peu le pied pour revenir dans les cordes de notre budget. Le
lendemain nous voilà flânant sur les ramblas de Montevideo qui bordent
le rivage du Rio de la Plata. Pêcheurs et footballeurs assurent le spectacle.
Nous sommes un peu las de ces ambiances citadines, étourdis par l'ambiance
excitée de Buenos Aires, endormis par l'atmosphère chloroformée de Montevideo.
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Du coup, l'ambiance du couple, sur la balançoire de
ses deux capitales, yoyote entre l'agacement et le mutisme, attendant
d'être propulsée sous des cieux plus guillerets. Avant de prendre notre
bus pour le Brésil, nous passons nos dernières heures uruguayennes dans
le cybercafé de l'université du coin, arrosons notre vingtaine de cybersuiveurs
de messages pour une fois personnalisés et consultons le site Internet
d'Olivier qui se développe parallèlement à notre périple.
Adios Uruguay.
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